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Retour aux sources dans la forêt primaire

un article de Meva Weber

Durant les vacances, j’ai eu la chance de vivre une expérience incroyable : une immersion totale dans la forêt primaire. Deux jours et une nuit de retour aux sources.

Ma famille et moi avons été accueillis par Fabrice et Miguel, qui vivent depuis plusieurs années dans la forêt secondaire panaméenne. Leur style de vie est quasi nul en pollution, leurs maisons ont été faites de leur propres mains, et ils vivent en harmonie avec la nature. Leur terrain est éloigné de tout : accessible seulement après une marche à travers la forêt et la traversée d’une rivière, leurs maisons surplombent une vue sur des kilomètres et des kilomètres de jungle primaire et inexplorée.

Nous sommes donc arrivés chez eux, chargés de tout ce qui nous permettrait de vivre deux jours sur le dos.

Une fois prêts et toutes les provisions réparties, notre grande marche a commencé : 10 kilomètres paraissent peut-être peu, mais dans la forêt primaire, avec un sac pas tellement léger sur le dos, c’est quand même quelque chose ! Des montées, des descentes, quelques glissades sur les fesses, l’humidité collée à la peau mais le sourire collé sur le visage, c’est le résumé de notre marche !  

On faisait de temps en temps des petites pauses : pour récupérer, boire un peu, admirer la nature vierge autour de nous…

Nous avons pu apprendre des choses qui servent en survie : des arbres, des racines et des feuilles comestibles…

Et puis nous avons aussi pu voir quelques animaux : différentes sortes de toucans, des serpents (le plus dangereux d’Amérique latine !).

 

Et puis, quel plaisir mêlé de soulagement une fois arrivés à l’endroit où nous monterions le campement, au milieu de la forêt primaire ! 

Le montage du campement est assez simple, mais il y a plusieurs règles de sécurité à respecter : nous allions dormir dans des hamacs, et avant de les installer il faut vérifier les arbres, sinon on finit avec un serpent dans le hamac…

Une fois le camp monté, on fait du feu, grâce à un peu de sève d’un arbre qui aide le feu à s’allumer très vite malgré l’humidité.

Il y avait un ruisseau d’eau potable à quelques dizaines de mètres du campement, pratique pour remplir nos gourdes ! 

Tous les repas sont préparés grâce au feu, et le soir c’est un plaisir de se réfugier à son coin, une petite bulle de chaleur au milieu de la forêt humide. 

Le lendemain, petite randonnée pour atteindre notre motivation de cette grande marche : le Salto del Tigre, une énorme chute d’eau pleine d’énergie et de puissance. C’est un plaisir de se baigner en bas, même si l’eau est froide ! Après quelques heures, on rentre au camp, on le remballe et on prend la route du retour.

Après ces jours dans la forêt, si proche de la nature, dans une forêt vierge et vivante, ma vision a changé.

Je vois l’importance de la forêt, la stupidité des hommes a toujours vouloir plus de confort, plus que les autres, tout en détruisant ce qui en réalité le fait vivre.

Je tiens à remercier les gens qui m’ont permis cette merveilleuse expérience, mes parents, et puis Fabrice et Miguel.

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