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Le jardin en permaculture de Rosalie

L’article et les photos sont de notre ambassadrice Rosalie Mayet

Cette semaine nous avons préparé la terre pour notre futur potager en permaculture.
Je veux me rendre compte de la différence avec un jardin normal. Je vais vous expliquer comment nous avons fait. D’abord je remercie les fermiers du village sans qui cette expérience ne ce serait pas réalisée ; car ils nous ont donné environ 1500 kg de fumier !

Jour 1 :
Nous nous sommes levés à 6h30 pour pouvoir profiter de la fraîcheur matinale. Puis, nous sommes allés voir le fermier pour lui demander si nous pouvions lui prendre quelques remorques de fumier et il fut très surpris que des jeunes se mettent au jardinage, alors il nous les a donnés avec plaisir. En rentrant nous avons croisés quelqu’un qui enlevait de la mousse et des mauvaises herbes de la place du village, du coup nous lui avons demandé si nous pouvions prendre sa « récolte « . Il a dit « OUI ! »🤩 ! Et quelques minutes plus tard le sac de 1m³ était entièrement rempli !

Puis nous sommes revenus pour délimiter le terrain (environ 25m²). Le terrain est en forme de chausson aux pommes car nous avions oublié que les corps de nos anciens animaux de compagnie sont là 🥴.
À nous trois, mon frère, son ami et moi, nous avons commencé à creuser le trou avec deux bêches et une pelle. Ou plutôt deux trous. Un de chaque côté du terrain pour le fusionner et en faire une espèce de tranchée. Nous nous sommes très vite aperçus de trois choses :

1. quand tu utilises des outils de jardinage il faut mettre des gants après c’est la fête aux ampoules,
2. creuser un trou c’est très physique,
et 3 c’est pas si facile que ça en à l’air  !!!

Pourquoi ? Parce qu’il y a des mouvements qui ne sont pas très instinctifs à faire pour ne pas se faire mal et ni se fatiguer trop vite.

Avec toute la terre que nous avions sorti nous en avions fait une margelle de sécurité pour pouvoir circuler. Pour pouvoir faire une belle montagne de terre et aplanir le sol nous avons utilisé un râteau. Nous avions vu juste, l’après-midi était trop chaud pour travailler. Et nous étions tellement fatigués que nous avons dormi comme des masses !😂

Le soir, nous nous sommes mis à la recherche de bois vermoulu et de matières azotées. Donc nous avons taillé des arbres et fauché le jardin (oui fauché avec une faux !🤩). Et j’ai cassé des branches mortes en petit ours, faute de bois vermoulu.

Jour 2 :  
Levés même heure. Mon père et mon grand père refont la terrasse de la piscine car les planches étaient pourries.

Première action de la journée : nous sommes allés récupérer les planches pourries pour en faire un tas à côté de notre trou qui, par la suite, servira de matière organique pour celles dans le moins bon état et les autres serviront à faire la barrière. Puis nous nous sommes remis à creuser. Mais nous avons visé sur la profondeur de trou cette fois. Nous sommes arrivés à une profondeur d’environ 50 cm.

Jour 3 :
Nous nous sommes levés plus tard pour être plus productif par la suite et éviter les blessures de fatigue. Ce matin-là nous avions découvert un merveilleux outil qui nous a permis d’avancer plus vite : la pioche 🤩.

Nous nous sommes réparti les rôles de sorte que moi j’enlevais l’herbe à la bêche, l’ami de mon frère à la pioche (le plus souvent) et mon frère à la pelle. Les garçons échangeaient leurs  « jobs » pour ne pas s’ennuyer et s’épuiser les mêmes muscles. Pendant que moi j’étais à la bêche à arracher de l’herbe car c’est le travail que je faisais le mieux. Le soir nous nous sommes remis à creuser.

Jour 4 : 
Nous avons fini le trou, baptisé Colosseum !!!!!😍🤩

Jour 5 : 
Nous sommes allés prendre du fumier au fermier : 3 bennes le matin et 2 le soir.

En fait, je pensais que l’odeur était beaucoup plus forte que ça ! Comment s’y prendre pour découper un tas de fumier : tu prends une triandine (c’est une fourche mais les pics ne sont pas recourbés) et tu te débrouilles pour faire de gros blocs 😒 mine de rien ce n’est pas si facile .

Pour obtenir une terre propice à la permaculture remplissez votre trou de  ½ de fumier, ¼ de terre et ¼ de matières azotées. Puis mélangez le tout. En fait on ne peut pas mélanger. Donc nous avons fait la méthode lasagne : fumier, terre, feuillage, fumier etc. À la fin j’ai ajouté le composte (bon il n’y en avait pas beaucoup nous venions de commencer) et il grouillait de gros vers gris. Encore une fois nous avons bien dormi, parce que casser du caca c’est épuisant ! 😂

Jour 6 : 
Pendant mon petit déjeuner je me suis demandée ce que c’était ces gros vers blancs ou jaunes, gluants avec la tête orange que nous avions trouvés dans le fumier et sous la terre  (avoir l’image de ces vers dès le matin c’est pas hyper agréable 🥴😉). Nous avons cherché sur internet : ce sont des LARVES nuisibles pour celles qui vivent dans la terre car elles mangent les racines des plantes. Mais elles deviennent des hannetons !!! Et celles qui sont dans le tas de fumier sont des cétoines ! Donc même si c’est pas très beaux (au début) il ne faut pas tuer les cétoines !!! 

Bon après si les larves de hannetons mangent votre champ/jardin/potager, il reste bien des champignons à mettre ou à les enlever un par un et les mettre sur une assiette pour que les oiseaux les mangent. Même si c’est une un peu une fin cruelle (mais moins que les pesticides !!!!) 

Pour remercier le couple de fermiers de nous avoir donné leur fumier nous leur avons donné des cookies et un peu d’argent. Nous sommes parti avec notre dernière benne.

Comme nous étions exténués nous n’avons pas fait la barrière. Mais ce sera pour un prochaine fois !

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