Avez-vous remarqué ? Chaque fois que les médias sont à court de nouvelles, ils ressortent des thématiques climatiques, avec de gentils dauphins, des inventeurs un peu à l’ouest, et des idées pour un monde meilleur…
Et régulièrement, comme un chant des sirènes, entre légende urbaine et utopie à deux sous, on nous reparle du fameux MOTEUR À EAU…
Quoi ? Qui ? Comment ? Qu’est ce ? un moteur qui fonctionnerait à l’eau, et pourquoi pas au jus de betteraves tant qu’on y est (ben en fait, si, on a trouvé ici ) ?
Les Littles enquêtent… mais comme tout le monde en a parlé, on vous propose plutôt une revue de presse.
L'HISTOIRE
Nous n’allons pas refaire ce qui existe déjà mais résumons les faits : Depuis que le moteur existe, et qu’il faut payer le carburant, “on” parle de la possibilité de remplacer l’essence par de l’eau… ça fait couler de l’encre. Toutes les recettes ont été envisagées, mais quelle cuisine ! (Pour les curieux un très bon PDF en ligne raconte le XIXe siècle tout en détail ici)
De l’eau a coulé sous les ponts, mais vous le verrez, le débat ne s’est pas apaisé !
Plus concrètement, dans les années 70, l’ingénieur rouennais Jean Chambrin a conçu un moteur automobile fonctionnant à l’eau et à l’alcool. (son histoire, qui a fait l’objet d’un livre, en podcast ici, et le brevet avec les plans ici)
En 1998, Paul Pantone, ingénieur américain de 48 ans, dépose un brevet pour un moteur à son nom : “Ce moteur qui doit théoriquement avoir un meilleur rendement, réduirait l’émission de gaz polluant à 90 %. Selon la description de Pantone, son invention pourrait transformer la perte de chaleur en énergie mécanique selon un procédé simple qui permettrait également d’utiliser l’eau comme carburant additionnel (d’où ce nom du moteur à eau) (source, de 2008, ici)
DE QUOI PARLE-T-ON ?
“Le système s’applique pour tous moteurs thermiques (moteurs de tondeuse et motoculteur 4 temps, moteurs de voiture et camion à essence ou diesel, groupe électrogène, chaudière de chauffage central à fuel, etc… le but est d’utiliser un carburant contenant 25% à 80% d’hydrocarbures (essence, fuel, huile de vidange usagée, pétrole brut, etc…) + 75% à 20% d’eau (eau de pluie, de puits, du robinet ou bien provenant tout simplement du système d’épuration de vos eaux grises et vannes, etc…). En fait, ce n’est pas l’eau qui est intéressante, mais l’hydrogène quelle contient. Les proportions d’eau que l’on pourra mélanger au carburant varieront en fonction du type de montage et du carburant utilisés ainsi que des réglages effectués.” (source ici )
En vérité, les inventeurs n’ont jamais parlé eux même de moteur “à eau”. Ils cherchaient plutôt un moyen de réduire la consommation de pétrole par un mélange eau-alcool (jusqu’à 60%). “Le principe consistait à récupérer la chaleur des gaz d’échappement ( 40% de l’énergie d’un moteur thermique est perdue dans l’échappement ) afin de « prétraiter » les gaz d’admission.”
ET ALORS, ÇA FONCTIONNE ?
Pour tout dire, l’histoire fait polémique et a donné lieu à de nombreuses théories du complot (source de 2012 ici), certaines bien rocambolesques. Au fil des années et des publications sur internet, vous trouverez (déjà, dans les sources citées plus haut) du pour et du contre.
Et pendant ce temps, régulièrement, des témoignages apparaissent : en 2012 sur wikistrike, en 2016 dans la presse en ligne (Le Telegramme.fr), etr ce breton qui “roule à l’eau”. En réalité la source explique le procédé adopté…. et présente son fournisseur !
PARCE QUE C'EST DISPONIBLE À LA VENTE ?
Et oui ! Laurent Baltazar a lancé un partenariat (ici) avant de créer sa propre petit entreprise…qui si cela est avéré, ne connaîtra pas la crise !!!!
“Le concept Éco-L’eau® est né d’un constat simple : Laurent Baltazar, son créateur, a constaté qu’un moteur fonctionne mieux par temps froid et humide, tout simplement parce que l’air est plus dense. L’entrepreneur touche-à-tout s’est donc lancé dans l’aventure du moteur à eau, avec le projet de développer son propre kit destiné à équiper tous types de moteurs thermiques dont ceux des voitures, utilitaires, mais aussi des tracteurs, engins de chantier, camions etc… .
Son inspiration ? La machine à vapeur du 19ème siècle, un principe prometteur qu’il décide d’adapter à l’automobile. Laurent marche ainsi dans les pas de célèbres inventeurs, comme Hugon, Clerget et Lavoisier…” https://www.eco-leau.com/
On vous laisse juge…..
