
I am Meva, I am 13 years old, and I am now in 8th grade and eco-delegated at the French International Highschool of Panama. Before the summer holidays, I was invited to participate in the trip of the 7th B of my school, in the San Blas archipelago, to the Gunas, an Amerindian people who live in the Caribbean, off Panama.
La première partie de ce voyage s’est passée dans une école, sur une des îles de l’archipel. Les élèves de 5èmeB du Lycée Français avaient présenté le livre qu’ils ont écrit sur l’albinisme chez les Gunas : « Les enfants de la lune ». Il y eut des interventions dans les classes, avec la fondation SOS Albinos. Après quoi, il a été question de sensibilisation aux changements climatiques. C’est là, que j’interviens, en tant qu’éco-déléguée de mon école et ambassadrice Panama des Little Citizens for Climate, une association membre des clubs UNESCO, qui regroupe des jeunes du monde entier qui ont à cœur la préservation de notre planète et agissent pour sensibiliser sur l’urgence climatique et environnementale. Nous nous sommes organisés par petits groupes, pour sensibiliser plusieurs classes, sur les problèmes liés au réchauffement climatique : le fait que ce peuple insulaire soit exposé à plus de dangers, avec la montée des eaux, les tempêtes, la pollution de la mer, qui plus est, leur principale source de nourriture et de vie… Et, tous ensemble, nous avons parlé des gestes possibles à adopter.


Pendant le voyage, j’ai été choquée par le fait qu’il n’y avait pas de système d’évacuation des déchets sur les îles, tant elles étaient éloignées du continent. Certains îlots, déserts, semblaient même avoir des sols uniquement de plastiques ! Et sur les îles peuplées, il y avait des déchets un peu partout ! Le deuxième jour de notre voyage, les élèves Guna sont venus sur l’îlot Biidup où nous avons posé notre campement. Celui là, comme quelques autres, est un îlot qui a tout du cliché de carte postale paradisiaque… une toute petite île, avec ses cocotiers, sa plage de sable blanc, et juste une case pour accueillir des touristes… un tout petit îlot perdu dans les Caraïbes, au milieu d’un magnifique lagon translucide… ici, les problèmes qu’on rencontre sur les îles où sont implantées les cases des Guna, semblent bien loin.. Tout paraît tout-propre-tout-beau !
Tout près de la case d’accueil, il y avait même des poubelles avec un système de tris. Et, jusqu’au moindre détail : nous avions mangé, durant tout notre séjour là, avec des couverts en bois qui ne polluent pas ! Comme je le disais, c’est une île pour accueillir les touristes en quête de paradis perdus chez les Gunas ! Avec les élèves Guna venus nous rejoindre sur notre île paradisiaque, donc, nous avons procédé à un ramassage de déchets. Au début, j’ai trouvé l’idée très étrange, puisque c’était la plus propre des îles sur des kilomètres à la ronde ! Mais au bout du compte, ce fut une réelle leçon pour tous, locaux ou non, parce que l’île qui nous paraissait propre ne l’était pas vraiment !! Des déchets étaient coincés sous les racines des arbres, au ras de l’eau ou bien dans le sable… Nous avons collecté des brouettes pleines. C’était incroyable !

Ensuite, avec les enfants Guna, nous avons trié et nettoyé les déchets ramassés dans le but de les recycler nous-même. Bouteilles en plastiques, canettes, bouchons… On leur a montré comment les choses pouvaient avoir une seconde vie !

Echanges d’idées, ateliers de créations divers : guirlandes, décos, lanternes, cendriers (ou petits récipients pour petites bricoles), bijoux… nous n’avions pas beaucoup de temps, mais nous l’avons bien rentabilisé ! Ce fut une expérience vraiment très riche.
Dans l’après-midi, il était temps de replier les tentes et se dire au revoir. En pirogue vers le continent, nous avons à nouveau croisé des îlots de déchets… Ce voyage nous a vraiment fait prendre conscience à quel point ces îles où vivent les Gunas sont très vulnérables aux problèmes dus au réchauffement climatique. Une vie au ras de l’eau, où tout peut être amené à disparaître à cause de l’élévation du niveau de l’océan… Nous connaissons aussi les dangers que le plastique engendre dans la chaîne alimentaire de la vie marine. Maintenant que les enfants ont été sensibilisés, ils sont prêts à ramasser les déchets, les stocker. Mais puisque ces îlots ne possèdent aucune installation de traitement de déchets, il faudrait demander l’aide des services publics du Panama et pourquoi pas à l’ambassade de France, pour les faire transporter sur le continent où ils seront recyclés convenablement. Ceci dit, même si le plastique peut être réutilisé pour d’autres usages, il risque toujours de terminer dans l’océan. Il faut donc l’éliminer. Nous, les jeunes, pourrions nous engager à ne plus utiliser d’objets en plastique… Parceque comme le dit si bien le proverbe, le déchet le plus facile à éliminer est celui que l’on n’a pas produit.
