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le marché du dimanche

De l’excès à la sobriété

De la surconsommation de 2010 à 2018 à la sobriété de 2018 à l’Eternité 

Un article proposé par Cybèle MEDICI

J’ai eu l’opportunité de travailler sur la Principauté de Monaco de 2012 à 2018 (j’ai été intimement convaincue que c’était une opportunité pendant des années).

 J’ai beaucoup appris sur moi, sur les autres, sur le monde du travail, sur l’économie, sur le paraître, sur la vanité, sur l’excès, sur le gaspillage ( même si Monaco se veut être sensible à l’écologie, les chantiers pullulent et voient le jour semaine après semaine, Monaco est méconnaissable !).

Je ne critiquerai pas « bêtement » ni Monaco, ni la ville de Nice, ni même la Côte d’Azur en général, car j’y ai fait de belles rencontres humaines, j’ai oscillé entre sophistication et simplicité, entre abondance et paraître. Je constate tout de même une différence notoire entre cette région et la région toulousaine où nous sommes venus vivre en famille. 

Sur la côte d’Azur, je ne vivais que pour mon travail la semaine et pour le shopping le weekend, j’étais heureuse quand Zara ou Nice Etoile annonçaient leur ouverture les dimanches  pour aller flâner et dépenser mon argent gagné la semaine. 

Dès l’université, les jeunes filles sont vêtues avec des vêtements de marques,  beaucoup portent des sacs à main Louis Vuitton, pas des faux de Vintimille, non, mais bien des vrais, qu’elles ont payé 500 euros (en 2010).

Plus tard, à Monaco, dans le monde du travail, j’ai découvert que Louis Vuitton était même « has been », on préférait des marques encore plus prestigieuses comme Chanel (entre 1800 et 3000 e) ou  Hermes (entre 6000 et 15000 euros).

Les préoccupations environnementales sont loin lorsque votre seul souci est de trouver le sac chanel 2.55 en cuir d’agneau chaine argentée qui est en rupture de stock partout dans le 06 !

J’avais la vingtaine, seule ma carrière et mon physique comptaient pour moi (quand je me relis j’ai mal, c’est d’une tristesse !), être mince était vital et je faisais 12h de danse par semaine pour avoir ce physique irréprochable (utopie car en réalité je me détestais toujours autant). Dans mes cours de danse, toutes les filles étaient bronzées toute l’année et couvertes de tatouages.

Moi aussi j’eus envie « en bon mouton de panurge » d’ essayer, et c’est ainsi que je me suis retrouvée avec pas moins d’une dizaine de petits tatouages de ci de là sur le corps. 

Pour l’anecdote, lorsque j’ai rencontré mon mari, il me présenta rapidement à ses parents toulousains,  son papa me dit : « on ne met pas d’autocollant sur une ferrari » et il avait raison, on ne doit pas mettre d’ornement superficiel sur ce que nous a donné la nature à savoir le corps. Je ne parle pas des tatouages maoris ou qui ont une réelle signification ethnique, je parle de tatouages occidentaux sans fondement ni valeur et de leur inutilité.  Ce sont des dessins pour la plupart insignifiants sur le corps « pour faire comme tout le monde » et « pour suivre une mode ». J’entrepris donc de me les faire enlever un à un chez un dermatologue au laser. 

Ma démarche vers la simplicité était alors timidement enclenchée. Avec mon mari, nous passions des weekends à nous ennuyer de plus en plus dans les magasins, notre intérêt pour les boutiques devenait moins grand.

Je me souviens à quel point je dévorais les magasins et à quel point j’étais esclave. Je gardais scrupuleusement toutes les étiquettes (en cas de cambriolage pour pouvoir montrer aux assureurs ou en cas de revente, je gardais absolument tout). Le fait de tout acheter, tout essayer, tout laver, tout ranger, avoir les placards qui débordaient ça me fatiguait mais je continuais. L’achat et la surconsommation sont de réelles addictions. 

Je suis tombée sur un livre en 2013 qui était une sorte de livre-cahier intégré, pour annoter ses avancées dans le minimalisme, le tri, le rangement. Je décidais alors de me séparer de toutes les affaires qui n’avaient pas une réelle importance pour moi, dont je me lassais facilement, ou que je ne portais plus. Curieusement, je me rendis compte, très rapidement que je n’étais absolument pas matérialiste dans le fond, car j’avais cette facilité notoire à me séparer de mes affaires. 

Le rangement, le minimalisme, le tri, sont des actes qui prennent du temps et ce temps- là il faut (je pense) le savourer car c’est un cap dans le changement, dans le vide, c’est une nouvelle vie qui commence. C’est une sorte de rédemption. 

Pour moi, E-Bay et Vinted  n’avaient plus de secret, j’ai vendu entre 1 et 5 articles par semaine pendant des années et je continue encore à vendre mais ça touche à sa fin, d’autant plus que les colis générés par les achats et les ventes vinted ne sont pas bénéfiques pour la planète. 

J’ai eu plusieurs phases, parfois je vidais, mais la maison et le dressing se remplissaient à nouveau, car j’oscillais encore entre deux mondes : la jeune femme sophistiquée qui avait un boulot où il fallait un peu paraitre (bien habillée, manucurée, coiffée) et une femme au fond d’elle qui se fichait de tout cela et qui était « toute simple ». 

Avec l’arrivée de notre premier enfant en 2016,notre vie bascula complètement, nous n’aimions plus notre train de vie, les nombreuses heures de route pour aller et venir du travail, la vie azuréenne clairement pas donnée, un crédit exorbitant et bientôt des frais de nounous ; nous en  avions assez du métro boulot dodo et de quitter la maison à 6h pour la retrouver’à 19h et laisser notre enfant chez la nounou tout ce temps…autant d’arguments qui nous poussèrent quelques années plus tard, fin 2018, alors que j’attendais notre 2e enfant,  à changer de vie : nous vendîmes la maison, je quittai mon super CDI en tant qu’assistante personnelle d’un multimilliardaire russe, nous changeâmes carrément de région, mon mari se fit muter.

J’étais intimement persuadée qu’ailleurs en France, il faisait bon vivre, on me disait toujours « mais tu sais, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs » « t’es sûre que tu ne vas pas regretter ton travail ? » « tu sais, à Toulouse, la vie n’est pas la même » « est-ce que tu vas retrouver du boulot ? » etc. J’avais conscience de tout. 

C’était un choix mûrement réfléchi, un changement de vie total, je n’en pouvais plus de la vie azuréenne, j’étouffais, j’avais ce sentiment absolument clairvoyant que j’avais fait le tour de cette région, qu’elle n’était plus faite pour moi ni pour nous, notre vie à 4 était ailleurs.

Frouzins, notre nouvelle ville de Haute Garonne, fut un élément déclencheur dans la sobriété et le zéro déchet.

C’est une ville qui est très propice au cyclisme. Je sortais presque tous les jours mon vélo avec mes 2 petits bébés dessus, la voiture restait au garage, je les amenais chez la nounou ou à l’école ou au parc. Les enfants étaient les plus heureux et moi, la maman la plus épanouie. Mon mari souriait en nous voyant tous les trois sur le vélo. Ceci était pour moi le réel bonheur, sans prix, juste l’air pur, un vélo et mes deux enfants en pleine santé. 

Nous avons pris l’habitude de faire le marché. Petit à petit le dimanche fut mon jour préféré, nous avions nos petites habitudes, nous allions chercher les légumes pour la semaine.

Petit à petit je crois qu’est née en moi cette volonté de toujours plus de minimalisme et de simplicité. 

Je me suis lancée un défi : celui de ne plus acheter de gâteaux industriels pendant un an. Nous avons commencé ce défi en décembre 2019, hormis 2 pots de nutella, 5 paquets de madeleines et 2 paquets d’œufs kinder pour pâques, nous n’avons rien acheté en grande surface qui soit industriel. Nous avons fait toutes nos madeleines, nos gâteaux marbrés, nos brioches maison pour le goûter des enfants, nos compotes (avec des contenants type « pompotes » réutilisables) . Dans notre maison nous n’avons presque plus de plastique. Aujourd’hui, en cuisine, nous utilisons les fameux « wraps » à la cire d’abeille par exemple, pas de sopalin, pas de films plastique ni d’alu depuis plus d’un an. 

Le premier confinement nous a énormément boosté dans la démarche zero dechet puisque nous avons cousu des papiers toilettes à la main puis avec une machine à coudre par la suite.

Puis, bien entendu, je fis de belles rencontres : des amies qui elles aussi sont mamans de jeunes enfants. Elles aussi font le marché le dimanche  et cuisinent beaucoup, on s’échange des recettes, des astuces etc. 

Mes amies Stéphanie, Sandra, Caroline et Elodie m’apportent tellement de joie et de bonheur, autour d’un thé (thé en vrac et non en sachet 😊).  Elles m’ont toutes appris plein de choses sur le zéro déchet, l’une fait ses dentifrices solides et ses lessives maison, l’autre son potager en visant l’autonomie, mes autres copines ont partagé leurs astuces de yaourts sans yaourtière, et des recettes à tomber par terre (celle de la brioche)

N’ayant pas trouvé le job de mes rêves dans la région, je décidai alors de reprendre des études et de faire un Master 2 d’Italien pour ne pas perdre une année et pour ne pas rester inutilement au chômage.

Je suis extrêmement reconnaissante envers mon mari qui lui , a une vie active bien remplie, et qui me permet de me concentrer sur cette nouvelle vie que je suis en train de mettre en place pour nous 4. Je suis tellement fière de lui, car lui aussi fait énormément d’efforts pour modifier ses habitudes (côté fringue il n’a jamais été un gros consommateur mais côté viande oui 😊 ).  Il y a 30 ans d’habitude, de consommation à changer ce n’est pas une mince affaire ! Nous avons un projet de potager, un projet de poulailler, un projet de faire nous-mêmes beaucoup plus de choses : les conserves, les sauces, les confitures, certains meubles (mais on aura besoin d’acheter du bois « neuf » nous n’avons pas encore trouvé la solution pour acheter des planches de bois d’occasion) … 

Peu après avoir décidé de m’inscrire à la fac de Toulouse, j’ai été missionnée par le rectorat pour être professeure de Gestion Administration dans un lycée professionnel à Saint Gaudens, expérience que j’ai adorée, bien que la relation avec les adolescents ne soit pas toujours évidente ni de tout repos. Cette expérience professionnelle fut un autre déclic pour faire un pas de plus vers la réconciliation avec la planète. Je pris conscience qu’elle souffre énormément,  je pris conscience que je ne pouvais pas prôner d’un côté le zéro déchet et de l’autre me rendre chez Primark ou Zara  pour m’acheter des vêtements à moi ou aux enfants, non, je ne pouvais pas, je ne pouvais plus !!

Au mois d’octobre, entre les 2 confinements, nous avons pu aller au centre ville de Toulouse, avec les copines, un samedi et miracle : Extinction Rebellion Toulouse avait envahi Zara, des jeunes militants actifs pour la planète s’étaient même enchaînés aux grilles de ce magasin. J’éprouvais une joie et une fierté immenses envers eux, dans cet engouement. Javais envie d’être des leurs.

 Ne nous mentons pas, il y a encore très peu de temps, je faisais partie de ces femmes qui se réjouissaient à l’idée d’avoir un peu de temps libre pour aller acheter ce dernier petit pull en vogue sans me soucier qu’il fut ou non cousu en Chine ou au Bengladesh et sans même penser aux pesticides qui ont endommagent les poumons de milliers d’enfants des pays très pauvres et exploités par les pays occidentaux à cause des acheteurs et acheteuses comme moi !!!!!

A la rentrée 2020, j’ai partagé beaucoup de vidéos sur les faces cachées de la fast fashion. Je m’intéressais beaucoup à cette thématique. Moi qui fus une addicte du shopping et de la mode, ces informations firent sur moi l’effet d’un coup de poignard en pleine poitrine. Maintenant que j’avais pleinement conscience des ravages causés par ces genres de boutiques, comment pouvais-je regarder mes enfants dans les yeux et leur cacher que ce petit legging orné de licornes à 2 euros a été fait à l’autre bout du monde par des enfants à peine plus âgés qu’eux, et qu’il est à un si bas prix que parce que cet enfant ne boit pas et ne se nourrit pas à sa faim !

Je précise que j'ai donné tous mes vernis à ongles à mes copines ..., je n'ai gardé que le rouge pour les grandes occasions

Reprendre des études à l’âge de 33 ans n’a pas été un choix évident, surtout lorsqu’on est coupé du monde littéraire et du monde de la recherche depuis plus de dix ans.

Je regardai alors autour de moi, dans mon bureau et je ne vis que des livres sur la sobriété, la simplicité, le rangement, le minimalisme et bien sûr le livre de Pierre Rahbi que j’ai dévoré.

C’était décidé, j’allais proposer aux professeurs mon  thème de mémoire : le zero déchet en Italie. Une fois le thème accepté par le directeur du département italien, j’ai alors commandé tout un tas d’ouvrages sur cette thématique. C’est comme cela que j’ai découvert l’écrivaine Linda Maggiori dont la vie m’a fait clairement réfléchir : elle a 4 enfants, (rien que pour cela elle a tout mon respect), elle vit sans voiture depuis 2012 ! , elle fait tout à vélo …et elle est écologiste, engagée, écrivaine…elle devint en peu de temps un vrai modèle à suivre. 

Peu avant la lecture de Linda Maggiori, j’entendis à la radio, dans ma voiture, qu’une association toulousaine s’est attaquée aux SUV de certaines villes, en crevant les pneus de certains véhicules : ceux des SUV. Je ne cautionne pas du tout ces actes vindicatifs et malveillants mais je dois avouer que ces actes brutaux me poussèrent à réfléchir et à  réaliser que j’étais famille zéro déchet en devenir mais roulant en …SUV !!!!

Ce fut un choc !!  je ne peux pas être de celles qui disent « faites ce que je dis mais pas ce que je fais » ! je décidai alors assez  subitement, mais après quelques jours de réflexion quand même, de vendre ma voiture, mon fameux SUV tout confort.

Moi qui adore faire du vélo avec mes enfants je pris la décision, après longues discussions avec mon mari de mettre la voiture en vente et d’acheter un vélo cargo !! 

Adieu à ma Juke

Chère amie,

Tu as été mon compagnon de route depuis 2017, tu étais ma première réelle amie à 4 roues, tu m’as permis de faire Berre/Monaco 3 h par jour pendant 2 ans, tu m’as permis de conduire mes enfants un peu partout au chaud et avec la musique. 

Mais maintenant chère amie tu ne m’es plus utile tout simplement, car dans ce beau pays toulousain et Frouzinois, les routes sont plates, je peux donc tout faire aisément à vélo.

 De plus, chère amie, j’ai honte, j’ai honte d’avoir roulé 4 ans en SUV car tu es peut être belle et confortable, mais tu endommages les poumons de la planète et ceux de mes enfants. 

Chère amie tu n’es que CO2 et gouffre financier. Tu trouveras un nouveau propriétaire dont la vie ne permettra pas l’utilisation quotidienne d’un vélo donc je sais que tu feras le bonheur de tes futurs propriétaires. 

Longue vie à toi

Cybele a sa Nissan Juke

Ce fut l’avant avant dernier acte bienveillant que je fis envers la planète, mi-novembre.

Au mois de décembre, j’ai continué mes lectures sur le zéro déchet, l’écologie, les enseignes éthiques j’ai découvert le site moralscore qui attribue une note aux marques en fonction de leur « éthicité » le mot n’existe pas mais il serait tellement pratique dans ce  genre de phrase 😊 …

J’ai aussi découvert la marque de smartphone la plus équitable du marché : Fairphone. 

Voici ce que j’ai découvert à la lecture du site :

« L’extraction des matières premières

L’extraction des matières premières se fait en trois étapes. Tout d’abord, les minerais nécessaires à la fabrication des smartphones, comme l’or, le cuivre, le pétrole, le zinc et le cuivre, sont recueillis. Ensuite, les métaux lourds (arsenic, mercure et plomb) sont extraits, avant d’être acheminés pour l’étape de transformation.

L’extraction des matières premières à elle seule est déjà à l’origine de la production de déchets dangereux, de l’épuisement des ressources naturelles et de l’association avec des structures présentes dans des zones de conflits où se trouvent des groupes armés et où le travail d’enfant reste souvent impuni, comme en République démocratique du Congo.

Au cours du processus de fabrication d’un smartphone, l’étape d’extraction des matières premières et la plus difficile à concilier avec la protection de l’environnement et l’éthique, mais des mesures pour réduire cet impact sont possible. Utiliser davantage de matériaux recyclés, par exemple. »

 

 

Dans ma « to do list un pas vers la planète” figurait ma volonté de recycler mon i phone 6s plus qui ne fonctionnait plus, offert en 2015 par mon patron. Je me suis renseignée chez Fairphone, on m’a envoyé une étiquette prépayée et  je leur ai expédié mon téléphone, gratuitement pour lui redonner une seconde vie. Je me suis tout naturellement dit « tiens je vais me renseigner sur mon téléphone actuel, l’i phone 7 que j’avais acheté d’occasion je voulais m’en séparer également pour plusieurs raisons : je suis convaincue qu’on ne peut pas vivre pleinement sereinement et dans la sobriété avec un i phone dont les entrailles ont été extraites depuis des mines illégales faisant appel au travail illégal des enfants, je ne peux pas cautionner qu’un enfant à qui on offre un bol de riz ou 2 dollars par jour participe à la fabrication d’ un téléphone  qu’on fait payer entre 800 et 1400 euros en Europe. Je l’ai donc également envoyé à Backmarket cette fois-ci pour essayer d’en tirer quelque chose, on m’en propose 82 euros, j’ai accepté. 

Je me suis aussi récemment enlevée de Facebook pour ne pas polluer les data center et les réseaux avec des photos, vidéos, partages que tout le monde fait déjà. J’ai voulu faire ma part avec facebook aussi, en l’enlevant de ma vie. Certains diront que je me prive de l’évolution et du progrès que l’intelligence humaine a créés mais je le fais aussi égoïstement pour moi, pour les enfants, je me sens plus concentrée, plus à l’écoute, je ne les regarde pas jouer en étant sur mon téléphone au parc, non, je suis pleinement avec eux. 

Je n’ai donc plus de voiture, plus de téléphone et plus Facebook et je n’ai jamais eu Instagram. Je dois en revanche rapidement récupérer un téléphone fixe d’occasion pour être jointe par l’école au cas où et pour passer les appels notamment au médecin, enfants en bâs âge obligent un peu 😊 .

Pour conclure cet article, je dirai que j’ai été aveuglée par le paraître pendant 10 ans de ma vie. Je peux analyser ces années de différentes manières, soit en les considérant comme  perdues et gâchées soit en les considérant comme une étape par laquelle j’ai dû obligatoirement passer avant d’en arriver à ce que je suis aujourd’hui. 

La région dans laquelle j’ai passé ma vingtaine ne m’a pas aidée, certes, mais je suis contente que « mon moi intérieur » ait refait surface. La simplicité est en nous, à l’intérieur de nous, nous devons simplement la laisser s’exprimer.

La sobriété et le minimalisme se retrouvent PARTOUT dans nos actes : dans les liens familiaux et amicaux, au sein de la maison, dans notre manière de consommer ( achats de première nécessité ou achats  superflus), la relation avec la terre, la planète…Elle peut procurer une plénitude absolue. 

Il n’y a pas de honte à prendre son temps puisque nous devons nous asseoir sur des habitudes qui sont ancrées en nous. Changer sa façon de consommer n’est pas chose facile. Chacun doit faire ce cheminement à son rythme même si l’heure est grave, même si la planète souffre, que les inégalités sociales sont à vomir, il faut laisser le temps à l’humain de prendre conscience de ses propres actes. En revanche, il ne faut pas attendre qu’on fasse ce travail à notre place, certains attendent que les magasins proposent plus de vrac ou qu’ils arrêtent la production de plastique, ou que les politiques prennent des décisions, ou que les économistes en prennent d’autres, mais non, il faut que chacun de nous soit acteur de ce gros changement à venir. 

C’est le fameux « je fais ma part » de Pierre Rhabi avec sa métaphore sur le colibris. 

Si chacun peut faire un peu ce sera déjà un grand pas !

FIN

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