
- Famille : Picidae
- Ordre : Piciformes
- Système : eaux douces, eaux intérieures
- Habitat : zone humide
- Taille : 50 cms
- Masse : 500 grammes


J’étais un oiseau tellement discret qu’on connaît très peu de choses à mon sujet. Pourtant, j’étais le second plus grand pic du monde. On m’a souvent confondu avec mes cousins Grand Pic ou Pic Chevelu.
Je vivais caché dans des zones difficiles d’accès : épaisses forêts ou marécages, pleines de serpents et d’alligators. Il me fallait parcourir de grandes distances pour me nourrir d’insectes ou de graines.
Avec mon amoureuse, c’était pour la vie, c’est-à-dire entre 20 et 30 ans.
Dans notre nid creusé dans les arbres à l’aide de notre long bec, nous élevions nos oisillons en sifflant pour communiquer.
En cas de danger je faisais un grand bruit de trompette, qui servait de signal d’alarme pour mettre tout le monde à l’abri.
La belle vie !
Oui mais voilà, avec ma spectaculaire crête rouge vif, je valais cher pour les indiens qui rêvaient d’accrocher mon trophée à leur ceinture ou de fabriquer une couronne avec mon bec.
Puis ce sont les naturalistes qui me voulurent dans leurs collections.
Enfin, les industriels et les industries forestières qui eurent raison de mon habitat.
Pourtant, il n’y a pas si longtemps, un scientifique en kayak prétend m’avoir aperçu.
A-t-il rêvé ? Chuuuuut….
Pic à bec Ivoire raconté par Victor
The Ivory-Billed Woodpecker narrated by Elsa
El Carpintero de pico de Marfil contado por Alia
Le Haïku de Perrine :
Roi des marécages
Espiègle, bien lové dans son nid
Devient invisible
Savez-vous que :
Les dernières photos connues datent des années 1930. Elles ont été prises par James TANNER qui étudia cet oiseau pendant plusieurs années.
Il écrit :
“Il a souvent été décrit comme un habitant des marécages obscurs et lugubres, il a été associé à la boue et à la saleté, on a dit que c’était un oiseau mélancolique, mais il n’est rien de cela – le bec ivoire vit dans les cimes et c’est un oiseau du soleil ; il vit au soleil dans un environnement aussi étincelant que son plumage”.
Sources et Bibliographie :
BirdLife International 2018. Campephilus principalis (amended version of 2016 assessment). The IUCN Red List of Threatened Species 2018: e.T22681425A125486020.
Biographie de James Tanner écrite par le naturaliste Stephen Lyn Bales : Ghost Birds (Oiseaux fantômes) (2010)
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