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Couverts en bambou, danger ?

Depuis l’alerte lancée par 60 Millions de consommateurs, le 27 janvier 2020, tous les médias de France et de Navarre répercutent l’information : la très plébiscitée vaisselle de bambou serait toxique !

La nouvelle n’est pas nouvelle….. et accrochez-vous, ça décoiffe !

la vaisselle en bambou réutilisable est un produit en plastique (…) qui ne supporte pas la chaleur !

Les Little enquêtent….

Pour tout comprendre, les petits curieux iront voir l’enquête de 60 Millions de consommateurs (ici). Mais comme on est gentils, on vous résume l’essentiel : 
« Alors que le bois peut être un matériau unique, par exemple taillé en forme de cuillère ou de saladier, le bambou est utilisé sous forme de fibres ou de poudre, nécessitant d’être agglomérées ». Pour cela les fabricants utilisent une colle donc, la fameuse « mélamine », résine normalement inoffensive… « Mais la chaleur lui réussit mal. Exposée à de fortes températures, elle se décompose en monomères et en formaldéhyde, des composés classés cancérigènes. »

Depuis plusieurs années, de très sérieux organismes tentent d’alerter le public : 

En 2013, une enquête de la direction de la Répression des fraudes (DGCCRF) menée auprès de fabricants, importateurs et distributeurs d’objets en bois et en bambou concluait « S’agissant de l’aptitude au contact alimentaire des produits, le taux d’anomalie est de 13,8 % et ne concerne que des objets en bambou, avec par exemple la migration de formaldéhyde ou de phtalates. »
Plus d’un objet en bambou sur dix est concerné  !!
Depuis l’an dernier, les pays de l’Union européenne, dont la France, ont accru leurs contrôles sur les produits en « plastiques non conventionnels » tels que le bambou mélaminé.

Les résultats sont plutôt inquiétants : « Pour un même objet, on observe des taux de migration très variables d’un lot à l’autre »… Mais pourquoi ?

« Il y a une mauvaise maîtrise du processus de fabrication, reprend l’experte. Le mélange de la poudre de bambou et de la mélamine n’étant pas homogène, celle-ci reste en partie libre et “s’échappe” ainsi du matériau. » Pascale Lambert, experte contact alimentaire au laboratoire SGS de Rouen (alerte sur les produits fabriqués à base de fibre de bambou et de mélamine).

Et oui, et oui, petits et grands, voici que depuis plus d’une décennie,  que tout cela est clairement établi ! 
Que faire donc ? Vérifier les étiquettes, préférez le 100% bambou, et suivez les conseils de 60 Millions de consommateurs :
Au nom du principe de précaution, ne faudrait-il pas interdire la vente de vaisselle en bambou ? Certains pays membres de l’Union, comme l’Autriche, l’ont fait. La France pourrait s’en inspirer… En attendant, préférez les récipients en verre, en acier inoxydable, en porcelaine ou encore en polypropylène ».

C’est l’association 60 millions de consommateurs qui, une nouvelle fois, nous met en garde : la vaisselle en bambou est certes fabriquée à partir d’une matière végétale naturelle, mais pas seulement. Et il est trop fréquent que certains produits entraînent la migration de formaldéhyde.

Le processus de fabrication de la vaisselle en bambou est souvent mal maîtrisé.
Dans le cadre de son enquête, 60 millions de consommateurs a interrogé Anne Lafourcade, ingénieure en santé environnementale, qui nous explique pourquoi la vaisselle en bambou peut présenter des risques : « Alors que le bois peut être un matériau unique, par exemple taillé en forme de cuillère ou de saladier, le bambou est utilisé sous forme de fibres ou de poudre, nécessitant d’être agglomérées ». Pour ce faire, les fabricants utilisent des liants, la plupart du temps une résine plastique de mélamine-formaldéhyde (couramment appelée mélamine). Si elle est en principe inoffensive, elle devient toxique pour les reins ou cancérogène lorsqu’elle est de mauvaise qualité et « relargue » ses composants dans les aliments. Le problème viendrait d’une mauvaise maîtrise du processus de fabrication. « Le mélange de la poudre de bambou et de la mélamine n’étant pas homogène, celle-ci reste en partie libre et s’échappe du matériau », précise Pascale Lambert, experte contact alimentaire au laboratoire de contrôle SGS CTS.

La vaisselle en bambou bientôt interdite ?
A noter qu’il est vivement déconseillé de faire chauffer un contenant en bambou (au four ou au micro-ondes)  des quantités de formaldéhyde trop importants étant libérés dans plus d’un tiers des cas étudiés. Une migration qui s’opère également souvent au contact d’aliments ou de boissons acides tels que les sodas.

Côté réglementation, nous explique encore 60 millions de consommateurs, le flou est total puisque rien n’encadre la poudre de bambou. Certains pays, à l’image de l’Autriche ont d’ores et déjà choisi d’interdire la vente de vaisselle en bambou. Le sera-t-elle un jour en France ?

Découvrez les références récemment rappelées, sur le site de 60 millions de consommateurs.

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